Lions Pride

Fiers Limbourgeois (Maasmechelen) attachés à leur terroir, les Lions Pride se sont formés en 1983 juste après Ostrogoth et quelques années après Killer. Breaking Out, cru de 1984, est un remarquable album de hard rock qui s’est bien classé dans les Charts Heavy du Melody Maker. Hélas, cet opus n’a pas joui du statut qu’il aurait mérité en Belgique. Lions Pride est par conséquent resté un peu sur le bord de la route. Détail amusant : Lions Pride a assuré la première partie de SteeLover en 1986 dans ce même Palais des Congrès. Souvenirs, souvenirs…

Russ Ballard & band

Attention : pointure ! Russ Ballard émarge à la caste des plus grands compositeurs du rock. Son set ne contiendra par conséquent que des hits, encore des hits et toujours des hits !!! Ce distingué anglais de la grande banlieue de Londres se joint à The Roulettes en 1963 à l’âge de 18 ans. Le beat group est une école. Mais, les choses sérieuses pour lui commencent avec Argent. Un band qu’il forme avec Rod Argent des Zombies («she’s Not There»…). Cet Argent aux allures prog/rock invente le hard FM en 1971 et Russ se distingue avec un premier hit : God Gave Rock and Roll To You. Une ritournelle qui remettra Kiss dans les Charts 30 ans plus tard. En 1974, Ballard entame une carrière solo de grande qualité (avec «Russ Ballard» dit «l’album noir» en 1984 en modèle indépassable). Notre prestigieux invité écrit alors pour tout le monde ou presque : Rainbow («Since You Been Gone», «I Surrender»), Frida d’ABBA ( «I Know There’s Something Going On») mais aussi Roger Daltrey, Santana, America, Uriah Heep, Night Ranger, Bad English… Difficile de rester de marbre devant un tel palmarès !

Machiavel

Le n°1 des festivals de classic rock wallon (rassurez-vous, c’est le seul !) qui accueille le n°1 des groupes francophones de classic rock ! Logique non ? Dans notre version rêvée de 2020, Machiavel devait jouer le samedi (les magical seventies) avant Sweet. Après bien des coups de Trafalgar et remaniements, Machaviel sera finalement notre tête d’affiche du dimanche dans une prestation qui aura le goût de l’inédit et de la surprise.

Flash-back. Cette épée de l’eurock (le prog européen non britannique) des seventies peut être fier de sa période la plus féconde. «Cheerlessness» (de l’album éponyme de 1976), l’impeccable «Mechanical Moonbeans» avec le déchirant «Rope Dancer» et le très successful «Urban Games» s’additionnent pour évoquer un riche passé. Celui qui sera encore servi lors de ce concert événement. Après s’être réinventé avec «New Lines» et son Prix de Rome «Fly», Machiavel s’est doucement arrêté avant de renaître en 1996. La disparition du pétillant chanteur Mario Guccio (aussi Liégeois que Sicilien !) en 2018 aurait pu signifier la fin de la belle aventure. Mais Marc Ysaye et Roland de Greef ne l’ont pas entendu de cette oreille. L’attraction de cet ultime concert du GARF 2022 sera leur nouveau chanteur dont l’identité nous sera révélée dans quelques semaines.

VACATION

Vacation de Charleroi est un vieux groupe de hard belge qui a connu bien des changements mais qui y a toujours cru et pu déplacer les montagnes. Revenu du diable vauvert à plusieurs reprises, Vacation semble être dans une période faste comme en atteste son dernier album «Stay Online». Une bonne surprise.

VICTORY

Originaire de Hanovre, ville des Médecis du hard allemand (les Schenker !), Fargo est vite adoubé par Scorpions. Le bassiste/leader Peter Knorn décide alors de Victory et le management des Scorps leur déniche l’incroyable lead singer Charlie Huhn (ex-Ted Nugent, Gary Moore…). Victory force les sentiers de la gloire avec des albums aussi bien troussés que Victory (1985-l’année de sa présence à la Texas Jam devant 60.000 spectateurs), Don’t Get Mad Get Even (1986) ou Hungry Hearts (1987). Alors que l’Olympe est en vue, le groupe se disperse avant une baisse de régime bien trop longue. C’est avec le légataire Herman Frank (déjà présent en 1986) et un nouveau chanteur suisse (Gianni Pontillo) que Victory viendra défendre en nos murs le très dense Gods Of Tomorrow, son actualité de 2021.

OSTROGOTH

Formé à Gand au début des années 80, Ostrogoth s’est forgé un sacré cult following sur près de quatre décennies. Un exploit ! Plus, une belle histoire.
Au départ, personne ne croit à ce groupe un peu «barbare». L’EP Full Moon’s Eyes est cliché. Leur look se veut (sciemment ?) un peu caricatural. Ostrogoth ouvre pour Def Leppard à Poperinge (au mythique Maeke-Blyde) en 1983. Leurs fans donnent de la voix mais les jeunes anglais se payent leur tête.
Il faut toujours se méfier de la bête blessée. Ectasy and Danger (1984) et Too Hot (1985) sont au niveau et s’inscrivent dans une mouvance Scorpions/Accept/NWOBHM du meilleur tonneau.
Courageux et déterminé, Ostrogoth est toujours bien là avec son inoxydable pilier : le batteur Mario «Grizzly» Pauwels. C’est avec de jeunes bretteurs que notre «Grizzly» défoncera tout dans une thématique qui lui colle au pelage : le bon hard old school 80’s.
Cocasse : Ostrogoth était à la même affiche que Baron Rojo lors du Heavy Sound Festival de Bruges en 1983.

EXPO

 

ANGEL

Lors de notre première édition en 2019, Angel a fait un effet bœuf!
Devant l’avalanche de compliments et une demande importante, nous avons décidé de les reprogrammer mais en vedette cette fois. Ce quintet au magnétisme troublant et au sens inné du spectacle a bien mérité son statut de groupe culte. Formé au mitant des seventies à Washington DC, Angel est bien plus qu’une opération marketing orchestrée par le label Casablanca et Bill Aucoin, leur manager.
Découvert par le madré Gene Simmons, Angel est vite le «frère ennemi» de Kiss (la dichotomie démons/anges) mais personne n’est dupe : c’est bien à deux pointures du hard US que les fans ont droit. D’ailleurs, les surdoués d’Angel font vite passer Deep Purple et Uriah Heep pour vieux tant leurs climats aériens et leurs mélodies opalines sont prégnants.
Si «Helluvah Band» en 1976 se veut leur grande cuvée, c’est The Tower (présent sur leur album éponyme de 1975) qui demeure ad vitam aeternam comme leur pièce maîtresse.
Depuis le GARF 2019, Angel a sorti «Risen», enfin un album actuel qui sonne vraiment. Il continue ainsi son étonnant come-back avec Frank Dimino et sa voix aux accents uniques ainsi qu’en compagnie du guitariste Punky Meadows, ange aussi inquiétant que charismatique.

GIRLSCHOOL

Une touche 100% féminine était souhaitée. Elle sera d’actualité lors de cette 2ème édition de notre GARF et nous pensons que nous ne nous sommes pas trompés. En effet, les Londoniennes de Girlschool peuvent se targuer d’être le premier groupe de hard rock féminin (si on considère que les Runaways n’étaient pas hard rock). Kelly Johnson, Denise Dufort, Kim McAuliffe et Enid Willams s’inventent en 1980 en pleine NWOBHM sous l’affolant patronage de Motörhead et de son nabab Lemmy. «Demolition» donne le ton mais c’est «Hit and Run» en 1981 qui intègre les demoiselles dans le cénacle des meilleurs hard rock band. Ecolières insoumisses, nos Girlschool nous ont promis un set exclusif et spécial avec leurs hits singles («Take It All Away», «Emergency», «Race With The Devil», «Hit and Run», «C’mon Let’s Go», «Don’t Call It Love»…) parfaitement mélodiques et bien dans la philosophie de notre festival.