1968. Free a le blues-rock dans le sang et le hard rock séminal dans la peau. Paul Rodgers est déjà une sorte de chanteur ultime. La section rythmique (Kirke-Fraser) challenge celle de Cream, quant à Paul Kossoff, le guitar player, il se bat à fleurets mouchetés avec les Beck, Page, Clapton et surtout Peter Green. L’immense guitariste du Mac.
Après un Free relifté en Bad Co, Paul Kossoff préfère voguer en solo mais revient surtout en 1975 avec Back Street Crawler et trouve les bons compléments avec notamment Terry Slesser, un frontman à faire dresser les poils.
Hélas, cette affaire ne tourne jamais rond malgré deux albums de blues rock haut de gamme : The Band plays On et 2nd Street, le plus abouti, produit par le grand Glyn Johns (Led Zep, les Stones, Eagles, Clapton…). Alors qu’une tournée se goupillait pour BSC en avril 1976 avec AC/DC en support, le Koss tombe mort (victime de ses addictions) dans un vol Los Angeles-New York. Fin de l’histoire !
Maintenant, quelle surprise de revoir ce BSC avec Terry Slesser en 2023. Un nouvel album (Rome In A Day) et les meilleurs ouvriers qualifiés du rock anglais : John Buckton (guitare-la réincarnation du Koss !), Rhino Edwards (basse-Status Quo, Dexys Midnight Runners) Clive Edwards (batterie-UFO, Pat Travers, Wild Horses) et Mark Taylor (Clavier-Simple Minds, The Alarm, Elton John) devraient convaincre les plus sceptiques. «Nous sommes plus âgés maintenant mais le feu brûle toujours en nous comme à l’époque, la grande époque» déroule Terry Slesser, le sourire carnassier et le couteau entre les dents.
Cela promet…