La Suède et le hard rock mélodique : une grande histoire d’amour ! Biberonnés aux mélodies altières d’ABBA, les Europe, Rising Force, Silver Mountain, 220 Volt et autres, Treat se déterminent et combattent la tendance speed/thrash qui s’inscrit trop vite comme la tendance dominante.
Formé à Stockholm en 1983 sous une bannière improbable, Treat paraît le plus doué de cordée, surtout après «Scratch and Bite» (été 85) et «The Pleasure Principle» (fin 85), ses deux premiers opus, qui catapultent les frais godelureaux dans le cénacle des hauts dignitaires du hard FM/AOR. Seulement, Europe connaît un bonheur hors norme avec son «Final Countdown» et Treat ne peut que passer sous les fourches caudines malgré de petits hits internationaux au fil du temps qui ont pour noms «Get You On The Run», «World Of Promises» ou «Ready For The Taking».
Treat se défend bec et ongles contre l’infortune avec un support sur la dernière tournée de Queen (1986) et avec des prestations remarquées aux Monsters of rock 1988 à Bochum et à Schweinfurt avec Iron Maiden, Kiss et David Lee Roth. Le groupe se disperse dans les tristes années grunge. Il renaît littéralement de ses cendres en 2006 (une signature chez Universal et une présence au Sweden Rock) avant de signer «Coup de Grace» en 2010, peut-être bien le chef-d’œuvre ultime du genre.
Le chanteur Robert Ernlund et le guitariste Anders Wikström nous ont promis d’être en tenue de gala à l’occasion de leurs 40 bougies. Pour un nouveau coup de grâce ?