OSTROGOTH

Formé à Gand au début des années 80, Ostrogoth s’est forgé un sacré cult following sur près de quatre décennies. Un exploit ! Plus, une belle histoire.
Au départ, personne ne croit à ce groupe un peu «barbare». L’EP Full Moon’s Eyes est cliché. Leur look se veut (sciemment ?) un peu caricatural. Ostrogoth ouvre pour Def Leppard à Poperinge (au mythique Maeke-Blyde) en 1983. Leurs fans donnent de la voix mais les jeunes anglais se payent leur tête.
Il faut toujours se méfier de la bête blessée. Ectasy and Danger (1984) et Too Hot (1985) sont au niveau et s’inscrivent dans une mouvance Scorpions/Accept/NWOBHM du meilleur tonneau.
Courageux et déterminé, Ostrogoth est toujours bien là avec son inoxydable pilier : le batteur Mario «Grizzly» Pauwels. C’est avec de jeunes bretteurs que notre «Grizzly» défoncera tout dans une thématique qui lui colle au pelage : le bon hard old school 80’s.
Cocasse : Ostrogoth était à la même affiche que Baron Rojo lors du Heavy Sound Festival de Bruges en 1983.

EXPO

 

ANGEL

Lors de notre première édition en 2019, Angel a fait un effet bœuf!
Devant l’avalanche de compliments et une demande importante, nous avons décidé de les reprogrammer mais en vedette cette fois. Ce quintet au magnétisme troublant et au sens inné du spectacle a bien mérité son statut de groupe culte. Formé au mitant des seventies à Washington DC, Angel est bien plus qu’une opération marketing orchestrée par le label Casablanca et Bill Aucoin, leur manager.
Découvert par le madré Gene Simmons, Angel est vite le «frère ennemi» de Kiss (la dichotomie démons/anges) mais personne n’est dupe : c’est bien à deux pointures du hard US que les fans ont droit. D’ailleurs, les surdoués d’Angel font vite passer Deep Purple et Uriah Heep pour vieux tant leurs climats aériens et leurs mélodies opalines sont prégnants.
Si «Helluvah Band» en 1976 se veut leur grande cuvée, c’est The Tower (présent sur leur album éponyme de 1975) qui demeure ad vitam aeternam comme leur pièce maîtresse.
Depuis le GARF 2019, Angel a sorti «Risen», enfin un album actuel qui sonne vraiment. Il continue ainsi son étonnant come-back avec Frank Dimino et sa voix aux accents uniques ainsi qu’en compagnie du guitariste Punky Meadows, ange aussi inquiétant que charismatique.

GIRLSCHOOL

Une touche 100% féminine était souhaitée. Elle sera d’actualité lors de cette 2ème édition de notre GARF et nous pensons que nous ne nous sommes pas trompés. En effet, les Londoniennes de Girlschool peuvent se targuer d’être le premier groupe de hard rock féminin (si on considère que les Runaways n’étaient pas hard rock). Kelly Johnson, Denise Dufort, Kim McAuliffe et Enid Willams s’inventent en 1980 en pleine NWOBHM sous l’affolant patronage de Motörhead et de son nabab Lemmy. «Demolition» donne le ton mais c’est «Hit and Run» en 1981 qui intègre les demoiselles dans le cénacle des meilleurs hard rock band. Ecolières insoumisses, nos Girlschool nous ont promis un set exclusif et spécial avec leurs hits singles («Take It All Away», «Emergency», «Race With The Devil», «Hit and Run», «C’mon Let’s Go», «Don’t Call It Love»…) parfaitement mélodiques et bien dans la philosophie de notre festival.

MOTHER’S FINEST

Né en 1972 à Atlanta (Géorgie) dans les tourments de la ségrégation raciale, Mother’s Finest s’est vite érigé comme un groupe multiculturel jonglant avec un rare bonheur avec les diverses fusions musicales. Au centre de ce band unique, un homme et une femme : Glenn Murdock et Joyce «Baby Jane» Kennedy dans un duo comparé à Ike et Tina Turner.
Le label RCA va bien soutenir ce band qui mêle allégrement le funk, le rhythm’n’blues et le hard rock. Avec «Iron Age» en 1981, Mother’s Finest penche pour un hard rock carré et groovy. Mieux, il sera le grand précurseur du fusion rock des années 1990 (Living Colour, Fishbone, Extreme, Faith No More…).
Si les Pays-Bas restent leur deuxième patrie, Mother’s Finest visite peu la Belgique et la France. Ne ratez-donc pas cette mère unique nourrie aux bonnes valeurs familiales. En effet, Glenn et «Baby Jean» ont engagé Dion Derek, leur batteur de fils…

Pink Cream 69

Pink Cream 69 est formé à Karlsruhe en 1987 par le chanteur Andi Deris, le batteur Kosta Zafiriou et le guitariste Alfred Koffler. Ils signent rapidement chez une major (Sony Music) et vont devenir au terme de leurs 3 premiers cd (Pink Cream 69 en 1989, One Size Fits All en 1991 et Games People Play en 1993) la «cream» du hard rock mélodique made in Germany !
Andi Deris quittera le groupe en 1994 pour rejoindre la grosse cylindrée d’Helloween, permettant l’arrivée d’un chanteur anglais, David Readman. A ce moment PC69, prendra une tournure plus « moderne » vu les effets dévastateurs du grunge sur les groupes mélodiques
à cette époque, l’espace de 2 albums studio puis d’un 1er live, avant de revenir vers leurs premières amours : tous les composants du
hard rock bien mélodique avec Electrified en 1998, jusqu’à leur dernier opus, l’excellent Headstrong sorti en 2017, dont on dit qu’il frise la perfection.
Pour les amateurs de belles mélodies et de guitares crissantes, PC69, qui ne vient pas souvent visiter notre pays, aura la lourde tâche de
pallier à la défection des américains de Prophet, mais il est d’ores et déjà certain qu’ils remporteront ce challenge haut la main.

Steelover

Groupe liégeois à forte coloration transalpine, Steelover a bénéficié de l’aura «scorpionesque» du batteur Rudy Lenners pour se faire une place de choix dans l’univers hard rock belge des mid-eighties qui oscillait à l’époque entre speed metal et hard mélodique.

 

Grâce à Vince Cardillo, un «cantatore» d’exception à la large tessiture, Steelover a intelligemment opté pour la seconde voie. L’album « Glove Me » en 1984 a mis en exergue un hard bien patiné, franc du collier et assez coloré.

 

Après de trop longues vacances, Steelover a réactivé sa coulée continue mais Rudy a finalement décidé de raccrocher ses baguettes au mur (remember son chant du cygne lors de la première édition du GARF). C’est épaulé par ses vieux grognards (Nic Gardi et Pat Freson) que Steelover se produira lors de notre 2ème édition.

 

Avec le grand come-back de son chanteur fétiche et en or massif (Vince !) ainsi qu’une salutaire dose de juvénilité…

Ocean

Chaînon manquant entre les Variations (Aerosmith, Led Zep frenchie à la mine patibulaire et à la cuite mauvaise) et Trust (monarque incontesté du hard bleu blanc rouge toutes époques confondues), OCEAN marque son territoire avec « God’s Clown » en 1977 ou une intéressante fusion entre l’étalon Zeppelin et l’inquiétant King Crimson.

 

OCEAN incarnera le rôle du précurseur/grand frère de l’affolante scène hard hexagonale des eighties dynamitée par les Warning, Blasphème, H Bomb, Attentat Rock, Sortilège, Satan Jokers ou encore Vulcain.

 

Si Robert Belmonte, le beau hurleur de la grande époque, contemplera son œuvre des cieux, Georges Bodossian, riffeur d’élite, pilonnera sec et droit, histoire de nous faire comprendre le rôle pivotal de cet OCEAN dans l’exo planète du décibel lourd français.

Alcatrazz

Alcatrazz a donc actuellement un point commun avec Wishbone Ash, Saxon et bien trop d’autres : une entité fâchée à mort et divisée en deux ! C’est le rock en condensé. Nous devons nous incliner et nous adapter. Même si l’essence même d’Alcatrazz est celle du chanteur Graham Bonnet, nous avons dû opter pour la version la plus moderne et la plus apte à fonctionner directement. Celle des deux
membres fondateurs Jimmy Waldo et Gary Shea.

 

Le claviériste et le bassiste de ce new Alcatrazz (mais aussi de New England !) se sont macqués avec le guitariste prodige Joe Stump et le chanteur écossais Doogie White, un vieux pro qui a officié dans Rainbow mais aussi avec Yngwie Malmsteen et avec Michael Schenker. A l’écoute de son dernier opus («V»), cet Alcatrazz sur-vitaminé paraît en grande forme. A vérifier.

 

A l’écoute de son dernier opus («V»), cet Alcatrazz sur-vitaminé paraît en grande forme. A vérifier.

Diamond Head

Né dans la cave en pleine insurrection punk, Diamond Head a forgé comme un forgeron pour s’inscrire comme un des plus intéressants des underdogs de cette fameuse NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal).

 

C’est son album culte de 1980, « Lightning to the Nations » alias «The White Album», qui allait donner des idées à Lars Ulrich (futur leader de Metallica), son fan N°1. Depuis, Diamond Head vit sur les royalties de son bienfaiteur (quatre morceaux repris dont le fabuleux « Am I Evil ») et élabore, contre vents et marées, de nouvelles petites pépites de hard old school.

 

Le band du guitariste Brian Tatler viendra nous jouer son fabuleux «White Album», phare de l’année 1980, l’année hard par excellence.